Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/784

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

262 MORALE A NICOMAQUE.

parce que chacun d'eux, je le répète, mérite très-légiti- mement en soi et par sa nature qu'on l'éprouve; mais les excès auxquels on peut les porter, sont mauvais et doivent être évités.

§ 7. On ne peut pas non plus employer le terme simple d'intempérance dans ces différents cas. L'intempérance n'est pas seulement à fuir; elle est en outre de la classe des choses qui sont dignes de blâme et de inépris. Mais quand on emploie le mot d'intempérance, parce que la passion dont il s'agit présente quelque ressemblance avec celle-là, on a soin d'ajouter pour chaque cas particulier l'espèce spéciale d'intempérance dont on entend parler. C'est tout à fait comme l'on dit : « un mauvais médecin, un mauvais acteur, » en parlant d'un homme qu'on n'ap- pellerait pas mauvais purement et simplement. De même donc que, dans les deux cas que nous venons de citer, on ne peut prendre une expression de blâme aussi générale, parce que dans chacun de ces individus il n'y a pas le vice absolu, mais seulement une sorte de vice qui y res- semble toute proportion gardée, de même il faut entendre, quand on parle d'intempérance et de tempérance, qu'il s'agit uniquement de celles qui s'appliquent aux mêmes choses que la sobriété et la débauche. C'est donc aussi par une sorte d'analogie et d'assimilation que nous par- lons d'intempérance en rapportant ce mot à la colère ; et l'on doit alors ajouter qu'on est intempérant en fait de

��— Je le répète. Voir quelques lignes cas. Celui de Satyius, celui de Tarn- plus haut. bilieux, celui de l'avare, etc. — Dans $ 7. Le terme simple. Il faut en les devx cas que nous venons de outre spécifier en quoi consiste l'in- citer. Niobé et Salyrus, dont il est tempérance. — - Dans ces cliffcrents ([ncslion au ^ précédent.

�� �