Page:Aristote - Morale, Thurot, 1823.djvu/137

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on pourra faire usage, et où l’on verra, par exemple, la distinction qu’il faut faire entre la partie raisonnable de l’âme et la partie irraisonnable. Quant à la question de savoir si ces deux parties sont distinctes (et séparables) à la manière de celles du corps, et de toute matière susceptible d’être divisée ; ou bien, si elles ne le sont que pour l’intelligence, étant réellement inséparables de leur nature, comme la partie concave et la partie convexe d’une même circonférence, elle n’est d’aucune importance dans le cas présent.

Il y a pourtant une partie de l’âme irraisonnable qui semble commune même aux plantes ; je

    plutôt de ses discours, où, il traitait des sujets à la portée de tout le monde, ou d’une manière facile à comprendre pour tous. Ses discours, ou ses traités, ésotériques, étaient, au contraire, ceux qui, par la nature du sujet, ou par la manière de le traiter, ne pouvaient être compris que de ceux qui avaient déjà des connaissances étendues, ou qui étaient initiés dans la doctrine de l’auteur. On les appelait aussi Discours de philosophie, ou acroamatiques, etc. Aulu-Gelle (Noct. Attic., l. 20, c. 5), Cicéron (De Finib., 1. 5, c. 5), Plutarque (In Alex.), Clément d’Alexandrie (Strom. l. 5.), etc., sont les écrivains où l’on trouve les principales données propres à résoudre les difficultés que présente la question de savoir dans laquelle de ces deux classes il faut ranger les divers ouvrages d’Aristote. Mr Buhle a mis en tête du premier volume de son édition (Bipont., 1791) une longue et savante dissertation sur ce sujet. Quant à l’opinion de notre auteur sur les parties de l’âme (comme il les appelle), il y revient encore dans le chapitre 13 du septième livre de sa Politique, mais il faut lire surtout ses trois livres De Anima.