Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/20

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Milet, portant la morale dans la poésie Anacréon de Téos ; tout près des poètes, Terpandre de Lesbos, créent la musique, dont il fixe les trois modes principaux, le Lydien, le Phrygien et le Dorien ; et peut-être aussi le fabuleux Arion, de Lesbos comme Terpandre.

Voilà pour la poésie. A côté d’elle, que de trésors moins brillants que les siens, quoique non moins précieux ! L’astronomie et la géographie, créées par Anaximandre, et par Scylas, de Caryatide sur le golfe de lassus ; les mathématiques, créées par Pythagore et ses disciples, prédécesseurs d’Aristarque de Samos, maître d’Archimède et d’Hipparque de Rhodes ; l’histoire, créée par Xanthos de Sardes, décelée de Milet, Hellanicus de Mytilène, surtout par Hérodote d’Halicarnasse, appelé dès longtemps le père de l’histoire, et à qui je donnerais un autre nom, si j’en connaissais un plus juste et un plus beau ; la médecine, partie de Samos pour Cyrène, Crotone, Rhodes et Cnide, avant de se fixer à Cos par Hippocrate, aussi grand peut-être dans son genre et aussi fécond qu’Homère peut l’être dans le sien ; l’architecture des villes, créée par Hippodamos de Milet, qui fut aussi écrivain politique dont Aristote analyse les ouvrages (Politique, Livre Il, ch. 5) ; la sculpture et le moulage, par Théodore de Samos, fils de Rhoecus ; la métallurgie par les Lydiens, etc., etc.