Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/233

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en entéléchie, est-il une production, une génération ? Le changement qui a lieu en grandeur, est-il accroissement et diminution ? Ou enfin, celui qui a lieu en qualité est-il une altération ? Mais les deux derniers phénomènes dont on vient de parler, ne sont-ils pas toujours des changements de choses qui, de la puissance, passent à la réalité, à l’entéléchie ? Ou bien aussi, n’est-ce pas le mode du changement qui diffère ? Ainsi l’objet qui est altéré, non plus que l’objet qui naît et devient ne paraissent pas nécessairement devoir changer de lieu. Mais ce qui croit, et ce qui décroît ; doit en changer, tout en en changeant autrement que l’objet qui se meut dans l’espace.

§ 3.[1] Car l’objet mu dans l’espace change tout entier de place, tandis que ce qui s’accroît ne change que comme une chose qui glisse et s’étend ; le sujet demeurant en place, ses parties seules changent de lieu. Mais ce n’est pas comme celles de la sphère, tournant sur elle même ; car

    réelle et existante actuellement, de même qu’un animal sort d’un animal qui le procrée. — Est-il une production, une génération, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Qui a lieu en grandeur, dans un sens ou dans l’autre. — Les deux derniers phénomènes, j’ai ajouté le mot de Derniers, pour que la pensée fût plus claire. — A la réalité, à l’entéléchie, il n’y a qu’un seul mot dans le texte ; des deux mots que j’ai mis, l’un n’est que la traduction de l’autre. — Qui diffère, de la production et de l’altération à l’accroissement et à la diminution. — Naît et devient, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Doit en changer, en tenant plus ou moins de place, selon qu’il s’accroît ou qu’il diminue. — Qui se meut dans l’espace, ou « qui éprouve une translation. »

  1. § 3. — Tout entier de place, les commentateurs distinguent ici deux nuances : ou le corps se déplace dans sa totalité, passant d’un lieu à un autre ; ou ce sont ses parties qui changent de place, comme celles d’une sphère, qui tournerait sur elle-même, sans changer de place, ainsi qu’il est dit un peu plus bas. — Qui glisse et s’étend, il n’y a qu’un seul mot dans le texte, qui n’est pas aussi précis. — Ses parties seules, j’ai ajouté ce dernier mot. — Tournant sur elle-même, voir la Physique,