Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/279

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l’un admet que les indivisibles sont des solides, et l’autre, qu’ils ne sont que des surfaces ; que l’un soutient que tous les solides indivisibles sont déterminés par des figures dont le nombre est infini, et l’autre, qu’ils ont des figures finies et précises. Le seul point où tous les deux s’accordent, c’est qu’ils admettent l’existence des indivisibles, et leur limitation par des figures.

§ 9[1]. Si c’est bien de là en effet que viennent les productions et les destructions des choses, il y aurait dès lors, pour Leucippe, deux manières de les concevoir, le vide et le contact. C’est ainsi, selon lui, que chaque chose serait distincte et divisible.. Mais, pour Platon au contraire, il n’y a que le contact tout seul, puisqu’il rejette l’existence du vide. Nous avons parlé, dans nos recherches antérieures, du système des surfaces indivisibles ; et quant aux solides indivisibles, ce n’est pas le lieu ici d’examiner plus longuement les conséquences de cette théorie, que nous laisserons de côté pour le moment.

    pages 161 et 167, et suivantes. — Que des surfaces, Platon ne le dit peut-être pas aussi expressément ; mais c’est la conséquence nécessaire de ses théories. — Finies et précises, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Le seul point où tous les deux s’accordent, le texte n’est pas aussi formel. — L’existence des indivisibles, il ne paraît pas que Platon admette le système des atomes aussi complètement qu’Aristote semble le dire ici.

  1. § 9. Les destructions, « ou séparations. » Le mot du texte n’est pas plus déterminé. — Selon lui, j’ai ajouté ces mots. — Serait distincte et divisible, j’ai mis ces deux mots pour rendre toute la force du seul que le texte emploie. — Que le contact tout seul, c’est-à-dire que les surfaces, en se touchant, finissent par composer des corps. Je ne sais si c’est bien là le sens de la théorie Platonicienne. — Dans nos recherches antérieures, voir le Traité du ciel, livre III, ch. 1, § 14, et surtout ch. 7 et 8, où la théorie de Platon est réfutée tout au long. — Des surfaces indivisibles, c’est le système Platonicien. — Aux solides indivisibles, c’est le système des atomes adopté par Leucippe et Démocrite. — Les conséquences de cette théorie… le