Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/365

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l’espace, qui a seul la propriété de le contenir, parce qu’il a une certaine grandeur. Or, il n’y a de grandeur continue que celle du cercle, parce que cette grandeur est toujours continue à elle-même. Ainsi, ce qui fait la continuité du mouvement, c’est le corps qui a la translation circulaire ; et c’est le mouvement, à son tour, qui fait que le temps est continu.


Chapitre XI


Théorie de la perpétuelle et régulière succession des choses. Dans quelle mesure intervient la nécessité ; choses nécessaires et choses contingentes ; nécessité absolue, nécessité relative ; rapport du nécessaire et de l’éternel. La production des choses ne peut être perpétuelle que si elle est circulaire. — Ordre admirable des choses ; le mouvement circulaire de la sphère supérieure règle tous les mouvements inférieurs, celui du soleil, celui des saisons et tous les autres. Perpétuité des espèces ; disparition successive des individus ; éternité de certaines substances. — Fin du traité.


§ 1. Comme dans toutes les choses qui se meuvent d’un mouvement continu, soit pour se produire, soit pour s’altérer, soit en un mot pour changer, nous voyons toujours un fait exister après un autre, et un phénomène se produire à la suite d’un phénomène, de manière à ce qu’il n’y ait ni

    texte est moins précis. — Qui a seul la propriété de le contenir, j’ai développé le texte pour le rendre plus clair. — Que celle du cercle, voir la Physique, livre VIII, ch. 12, § 41, page 547 de ma traduction et chapitre 14, § 1, page 553. — Toujours continue à elle-même, la circonférence revenant sur elle-même. — Le corps qui a la translation circulaire, et éternelle, c’est-à-dire, le ciel.