Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/202

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en a fait dans sa Métaphysique une austère peinture, à laquelle les Modernes ne peuvent rien ajouter ; et il a décrit la « Perennis quœdam philosophia » aussi clairement que Leibniz a pu le faire, après deux mille ans d’expérience de plus. Aristote a même tellement prisé le savoir permis à l’homme, qu’il soupçonne que les Dieux pourraient en être jaloux, si jamais une basse jalousie approchait de l’âme des Dieux. Mais Aristote ne s’est pas perdu sur ces sommités lumineuses ; et personne dans tout le passé n’a tiré autant d’applications pratiques de la science des principes et des causes. On ne saurait énumérer trop souvent toutes les sciences qu’il a fondées, et que le monde a cultivées après lui : logique, rhétorique, poétique, psychologie, physique, météorologie, métaphysique, histoire naturelle, anatomie, physiologie, etc. Aurait-il créé tant de sciences, s’il ne se fût tout d’abord appuyé sur la philosophie, qui a doublé les forces de son génie, sa profondeur et son exactitude, sa solidité et son étendue ? Dans le champ de la physiologie comparée, on vient de voir ce qu’il a fait ; les germes