Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/348

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des commentateurs, aucun des traducteurs ne l’a indiquée ; d’ailleurs elle ne s’entend guère, tandis que ἐν γένει s’explique par tout ce qu’Aristote a dit sur l’être et l’unité : l’être et l’unité, selon lui, ne sont point des genres. Argyropule retranche tout ce membre de phrase οὐχ ὡς ἐν γένει τῷ ὄντι καὶ τῷ ἑνί. Il se contente de traduire : « Continuo enim unumquodque istorum, et unum quid, et ens quid etiam est, non lumen a singularibus separabilia sunt. » Si cette omission n’est qu’une correction, rien ne saurait la motiver. Les commentateurs anciens ont eu les mots en question sous les yeux ; car ils examinent quelles seraient les conséquences de l’hypothèse contraire, c’est-à-dire ce qui arriverait si l’unité et l’être étaient un genre : εἰ μὲν γὰρ ἦν γένος ἢ τὸ ὂν ἢ τὸ ἕν, Alex. Schol., p. 777 ; Sepulv., p. 229. Enfin St. Thomas explique nettement le passage : Statim enim unumquodque eorum est aliquid ens et aliquid unum, non ita quod ens et unum sint genera quædam, aut singillatim existentia prœter singularia, quæ Platonici dicebant. » D. Thom. Aq., t. IV, fol. 114, b.