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soi[1]. Et pourtant, quand même nous ne verrions pas les astres, il n’y en aurait pas moins, je le crois, des substances sensibles éternelles en dehors des substances que nous connaîtrions. Ainsi, quand même nous ignorerions quelles substances sont éternelles, toutefois il devrait encore y en avoir nécessairement quelques-unes.

Nous avons montré que rien de ce qui s’applique à tous les êtres n’est substance, et qu’il n’y a aucune substance composée de substances.


XVII.


Qu’est-ce que la substance, et en quoi consiste-t-elle ? c’est ce que nous allons dire. De la sorte, nous ferons, pour ainsi dire, un autre principe ; car il sortira probablement de cette recherche quelque lumière relativement à cette substance qui existe séparée des substances sensibles[2].

  1. Τό ῥῆμα τὸ αὐτό. Addimus hoc verbum, idest dictionem, afto, id est, per se. St. Thomas, fol. 106, b. 107, a.
  2. Ac vide quomodo investigat dæmaonice valde et varie, primas substantiæ inventionem, honorabilissimi, inquam, et experitissimi omnium patris Dei. Quærit enim hoc : quidnam sit id quod materiam movet ad formas recipiendas ? et ostendit quod prima forma est quam et substantiam oportet dicere. Sed si forma in singularibus est, movens materiam, et ordinans ipsam, clarum est quod quædam forma movens et ordinans, et faciens se habere ita, ut se habent, hæc quæ hic sunt, et est hoc, admirabilis Deus. Philopon., fol. 52, b. Alexandre avait fait la même remarque. Schol, p. 770 ; Sepulv., p. 17.