Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/153

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nel qui commande et ne consulte point, un père (et vous l’êtes pour Élodie) doit seul régler le sort de ses enfans. Juge suprême ! qu’il médite long-temps ses arrêts ! mais lorsqu’il est certain de leur justice, qu’il les prononce ! son devoir le lui prescrit. Le comte de Norindall eût fait le bonheur de la fille de Saint-Maur vous en étiez convaincu : vous deviez aussitôt faire allumer les flambeaux de l’hymen.

» Un jour viendra peut-être qu’Élodie, mais trop tard, se repentira de ses refus ; elle aura le droit de vous dire : — « Vous étiez mon père, pourquoi n’avez-vous pas ordonné l’hymen qui m’eût rendue heureuse ! J’étais jeune, sans raison, sans expérience, pourquoi m’avez-vous écoutée !… L’astre des cieux, au retour du printemps, consulte-t-il les plantes de la vallée pour verser sur elles ses rayons, ses feux et la vie ! »