Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/191

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destins ressemblent à ces gazons trompeurs, et mon amour à ce bocage funèbre. Fille adorée ! laisse-moi te fuir : que sur une mer de souffrances et de désespoir, j’erre à la merci des flots, poursuivi par la tempête, et sillonné par la foudre, c’est l’arrêt du Ciel ; je subis ma destinée : mais que seul du moins le naufragé roule au fond des abîmes ! Il en est temps encore… Sauve-toi.

» Mon délire t’épouvante, ajoute-t-il, Élodie, ne cherche point à comprendre l’homme de la fatalité ; contente-toi de le repousser. Ange de la terre ! à l’imitation des esprits du Ciel, ferme-moi l’entrée de ta demeure. »

La vierge d’Underlach sent ses genoux fléchir sous elle ; glacée de terreur : — « Levez-vous, cruel ! lui dit-elle. Hélas ! que puis-je vous répondre ! vous avez déchiré mon âme. »

Le Solitaire la voit chanceler : il veut la soutenir ; il passe son bras autour de