Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/199

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écarté d’où l’on découvre le sommet de la haute tour du monastère, je vais aller creuser ma tombe. Une lueur passagère traversant l’obscurité ne rend que plus affreuses les ténèbres qui lui succèdent. La mort, ma seule espérance, aura bientôt terminé mon supplice… Adieu. Si quelque malheur pouvait menacer vos jours, si la présence du Solitaire pouvait encore vous sauver de quelque danger, sur la haute tour de l’abbaye que jusqu’à ma dernière heure mon œil ne cessera de fixer, allumez la nuit un fanal, et vous me verrez reparaître. »

Il dit, et soudain s’arrachant d’auprès de la vierge d’Underlach, il s’élance hors des jardins du monastère, et fuit rapidement à travers les ombres et le feuillage. Malheureuse Élodie ! cette soirée ne s’effacera jamais de ta mémoire.