Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/222

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les. Tous ses plans sont dressés ; la comtesse Imberg n’en ignore aucun ; et l’infàme complot ne tardera point à éclater.

Quel changement au monastère ! de nombreux serviteurs peuplent les cours jadis désertes. Des bannières armoriées pavoisent les tourelles. Des sentinelles gardent toutes les issues de l’antique édifice. De jeunes pages dressent d’indomptables coursiers. Les cors, les fifres, les timballes retentissent à toutes les heures du jour. Le tambour bat, la trompette sonne : une escorte militaire avait suivi le prince ; il passe en revue ses soldats ; il éprouve leurs armes, il exerce leur valeur, il les rassemble, il les harangue : tout est mouvement, agitation, tumulte à l’abbaye ; et le cloître pacifique est devenu citadelle guerrière.

La timide vierge d’Underlach ne comprend rien aux nouvelles scènes dont ses regards sont frappés : que signifient