Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

réfléchies sur cette immense roche ! » — « Vierge sainte ! détournez-en vos regards ; cette roche est le mont Sauvage. » — « Au milieu de ces bois épais, continue l’orpheline, nos montagnards n’ont-ils point quelques chalets ?… » — « Des chalets sur le mont Sauvage ! répète Ursule avec horreur ; et qui oserait les y construire ? qui oserait y fixer sa demeure ? » Élodie sourit. — « Cette forêt est donc bien effrayante ! cette montagne est donc bien redoutée !… » — « C’est là qu’habite le Solitaire. »

À cette dernière réponse, épouvantée du nom qu’elle a prononcé, la mère Ursule a tressailli. La nièce d’Herstall, craignant de l’affliger, n’ose la questionner davantage ; et, d’un pas léger, descendant l’escalier de la tour, elle s’enfonce dans les bosquets du monastère. — « Quel est donc ce solitaire du mont Sauvage, se répète Élodie ? son nom