Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/232

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pheline alarmée, ne pouvant plus se livrer au sommeil, appuyée contre les barreaux de sa fenêtre, ne cesse d’observer les mouvemens étranges qui se font remarquer sur les hauteurs du vallon, et les signaux nocturnes qui de loin à loin se répètent autour du monastère. À peine un rayon de l’aube pointait encore. Un bruit tumultueux de voix, d’armes et de chevaux a frappé l’oreille d’Élodie. De nouveaux étrangers arrivent-ils au prieuré ? Sont-ce des courriers que reçoit ou fait partir le prince ? Quelques dangers menacent-ils la contrée ? L’orpheline entr’ouvre doucement la porte de sa cellule, traverse légèrement le grand corridor du cloître, et, par une des hautes fenêtres de la façade du midi, jette un regard furtif sur la grande cour de l’abbaye.

Armé de pied en cap, le prince de Palzo monte un coursier vigoureux. Il recouvre d’un manteau violet sa cotte