Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/60

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Élodie jette un dernier regard vers l’inconnu resté sous l’arcade déserte ; puis, par un passage souterrain, communiquant à une galerie attenant aux jardins du cloître, elle s’éloigne de l’église solitaire.

Elle est au pied des degrés du passage, et traverse la sombre galerie, ancien réfectoire du monastère. Derrière elle, un bruit léger s’est fait entendre : quelqu’un suit ses pas. Sous ces voûtes solitaires, une figure colossale se dessine dans l’ombre, et s’avance vers elle. La craintive Élodie reconnaît le religieux de la chapelle ; il est seul : son aspect n’a rien d’alarmant. Sa taille élevée est imposante ; son maintien calme est majestueux ; la beauté de sa personne, la noblesse de sa démarche, tout annonce en lui la supériorité, tout révèle en lui le grand homme.

Le premier mouvement de l’orpheline avait été de fuir ; et cependant, elle est