Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
122
LA MAISON DE GRANIT

Ô NOSTALGIE


Ô charme douloureux du monde, ô Nostalgie,
Je vous ai vue errer pour la première fois
A l’heure où se posait sur la ville et les bois
Le crépuscule triste et sa blanche magie.

Dans le ciel pâle et bleu comme une fleur de lin
Traînaient derrière vous de flottantes écharpes ;
Le brise était un chant de lyres et de harpes
Qui faisait sous vos pas un murmure divin.