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SI TU M’AVAIS AIMÉE

DAnS MA CABINE

Ce matin je dormais sur cette étroite couche,
Refuge vacillant du passager d’un jour ;
Des mots que prononçait une invisible bouche
M’ont éveillée : « Ô mon amour ! Mon cher amour ! »

Et je me suis dressée à cet aveu si tendre,
Les bras tournés vers toi que je croyais venu
Dans le silence lourd de ma nuit pour me prendre
Et m’emporter bien loin du rivage inconnu.