Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 2.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moyer est gravée sur un marbre blanc, incrusté dans le fronton de la principale face. Sous la corniche qui supporte le fronton, est une autre table de marbre blanc de quatre pieds et demi de long, sur sept pouces de large, incrusté à fleur de la pierre. On y a gravé une inscription latine, au dessous de laquelle, et dans toute la longueur du monument, on admire un superbe bas-relief, dont la composition se rapporte parfaitement au sujet. Il représente madame Larmoyer éplorée, le coude du bras gauche appuyé sur le chevet du lit de mort de son époux, et entourée de ses quatre enfans, trois garçons et une fille, hélas ! fort jeunes encore, dont l’attitude exprime bien la profonde affliction. Au pied du lit, le génie de l’hymen, tient, de la main droite, une couronne de roses, et de l’autre, le flambeau de la vie renversé.

Traduction de l’inscription latine qui se trouve au-dessus du bas-relief :

Ainsi la mort ravit, à l’improviste,
L’époux à l’épouse,
Le père à ses enfans,
Et, du lit nuptial,
L’entraîne vers la tombe.

Sur la face opposée au monument, on lit l’inscription suivante, gravée sur un marbre noir, granit de Flandre, formant table renfoncée :

La parque inflexible et jalouse,
Sourde à tous nos gémissemens,