Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/131

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dence, dit-il, permet-elle de prononcer sur son incurabilité absolue ? Nous sommes de cet avis. M. Leuret, dans ces derniers temps, nous a fait voir par les succès qu’il a obtenus qu’il ne faut pas toujours désespérer, quelle que soit la durée de la maladie. Certainement les fous qu’il a guéris étaient bien en dehors de toutes les prévisions que les moyennes auraient pu indiquer.


A.Plusieurs autres considérations se rattachent à ce chapitre : ainsi, tous les genres de folie ne présentent pas le même degré de curabilité ; il importe de faire connaître la proportion que chaque forme fournit dans le chiffre des guérisons. Ensuite nous verrons si les mois et les saisons exercent quelque influence sur cette heureuse terminaison : nous ferons aussi connaître l’âge auquel correspond le plus grand nombre de malades guéris, ainsi que l’état civil de chacun d’eux ; et si nous négligeons les professions, c’est que nous ne pensons pas qu’elles nous eussent amenés à quelque résultat significatif.

Voici le tableau de 243 malades guéris en 1839 ; il donne la proportion pour chaque mois et pour chaque variété de délire.