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Printemps, 419
Hiver, 411
Automne, 382
Été, 345
1557

Si nous sommes en opposition avec quelques auteurs au sujet de la saison qui fournit le plus de décès, puisque pour nous le maximum est dans le printemps, nous trouvons que ces résultats sont parfaitement en harmonie avec la mortalité de la ville de Paris ; c’est, en effet, au printemps qu’il y meurt le plus grand nombre d’individus.

La mortalité du printemps paraît surtout due au chiffre élevé des décès pendant le mois de mars ; ce qui pourrait s’expliquer par les brusques variations de température qu’on observe dans ce mois, et par le froid qui y règne souvent.

Le minimum se trouve toujours pendant l’été. Nous sommes portés à conclure que la saison du printemps, et le mois de mars en particulier, favorisent la mortalité chez les aliénés ; que ce fait ne détruit point la loi que nous avons indiquée en commençant ce chapitre ; que les aliénés sont sous les mêmes influences que les autres individus, et que celles-ci se font sentir d’une manière plus funeste encore chez des malades affaiblis ou épuisés pour la plupart.