Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/23

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mode d’irrigation permet de les laver à chaque instant.

Dans l’angle le plus éloigné de la cour qui sert de promenoir aux incurables, s’élève, près du mur d’enceinte, le pavillon de l’ouest, dont le pavillon de sûreté est une dépendance. C’est dans ce dernier qu’on isole les aliénés dangereux et ceux qu’il est nécessaire de surveiller sans cesse à cause de leur penchant au suicide.

Il y a au rez-de-chaussée huit cellules qui ont, en longueur, 3 mètres ; en largeur, 2m,29 ; en hauteur, 2m,40. — 16m,48 cubes d’air par individu. Elles sont percées d’une fenêtre et d’une porte grillée à deux compartiments.

Au premier étage, sept cellules un peu plus grandes : 3m,20 de longueur, 2m,40 en largeur, 2m,56 de hauteur. — 19,66 mètres cubes d’air.

Une salle longue, tournée vers le sud, sert de réfectoire et de chauffoir aux aliénés de cette section. Un autre chauffoir, bas, étroit, dont le sol pavé est toujours couvert d’urine et de matières fécales, lui est adossé ; les incurables gâteux vivent dans ce réduit infect, si peu en harmonie avec la remarquable propreté de leurs dortoirs.

La quatrième et la cinquième section sont renfermées dans le bâtiment dit du Grand-Puits. Dans un dortoir qui a une longueur de 41m,62, sur 6m,70 en largeur, et 3m,15 de hauteur, couchent les épileptiques aliénés, dits consignés. Une autre salle, à laquelle on arrive en montant quelques marches, lui est pour ainsi dire concentrique ; elle ne reçoit point directement de lumière, et il y règne une nuit presque