Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/28

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hommes et 175 femmes. La même observation a été faite en Belgique ; à Gand, par exemple, de 1808 à 1823, le maximum des admissions a été de 39, et de 101 en 1831. Mais nulle part il ne s’est plus fait sentir qu’à Bicêtre et à la Salpêtrière. À Charenton, au contraire, ce nombre diminue d’une manière régulière, et M. Esquirol a cherché à l’expliquer par le fait cité plus haut, par des circonstances générales qui avaient éloigné de la capitale des personnes qui s’y rendaient avant 1830, et par la création d’hôpitaux nouveaux.

Ce prodigieux accroissement doit-il continuer ? nous ne le croyons point : peut-être l’époque n’est pas éloignée où il va cesser. Les nombreux hôpitaux d’aliénés qui s’élèvent sur tous les points de la France et une répartition plus égale des malades amèneront ce résultat.

On a signalé l’influence des événements politiques sur la folie ; MM. Esquirol, Belhomme, Brière de Boismont, ont insisté sur ce point. Ce dernier a fait remarquer qu’à Aversa, à chacune des révolutions qui ont tourmenté le pays, on a observé une nouvelle série de fous. Nous ne voyons point dans les années qui suivent 1815 et 1830 une augmentation assez rapide pour pouvoir l’attribuer à cette cause.

Sur 549 malades admis, les différentes formes d’aliénation étaient ainsi réparties :

Maniaques.
181
Monomaniaques.
66
Mélancoliques.
21
À reporter. 268