Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/8

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base. Aussi avons-nous cru obéir à un devoir en apportant notre contingent de faits et en résumant les observations prises sur les malades admis, pendant l’année 1839, à Bicêtre, où nous étions placés comme internes. La méthode numérique nous a paru devoir être ici convenablement employée, à cause du nombre assez considérable d’individus que nous avons été à même d’étudier.

Sans doute on reprochera à nos recherches de présenter une succession continuelle de tableaux qui en rend la lecture peu attrayante ; peut-être nous reprochera-t-on aussi d’avoir été trop avares de développements et d’inductions. Nous n’avons eu que la prétention d’exposer les résultats les plus évidents que nos chiffres nous permettaient d’annoncer, et nous nous sommes bien gardés d’aborder des discussions qui nous auraient amenés à faire une histoire complète de la folie. D’ailleurs, il est des questions que nous eussions pu traiter avec plus de soin et d’étendue sans le départ de l’un de nous, qui vient d’être appelé à diriger un des principaux établissements d’aliénés de France.

La marche que nous avons suivie est toute naturelle : nous avons conduit l’aliéné depuis son admission jusqu’à la terminaison de la maladie, en étudiant