Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/82

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Plusieurs de nos malades ont eu des frères et des cousins atteints d’aliénation mentale.

On voit surtout des familles dont presque tous les membres, par une singulière fatalité, semblent destinés à devenir fous. Nous avons eu un exemple frappant de cette triste vérité chez un de nos malades qui, dans un accès de manie, s’était précipité par la fenêtre d’un troisième étage ; une de ses sœurs et un de ses cousins s’étaient suicidés, et il avait un autre cousin atteint de délire maniaque.

DEUXIÈME SECTION.
CAUSES OCCASIONNELLES.

Avant d’énumérer les nombreuses causes qui président au développement de la folie, on sent le vague qui règne sur les classifications adoptées jusqu’à ce jour, ou plutôt encore l’absence de toute classification. La distinction partout admise en causes physiques et en causes morales est évidemment insuffisante, et ne peut mener à aucun résultat bien satisfaisant. C’est après l’avoir critiquée que M. Parchappe a proposé une nouvelle division qui s’applique surtout à ces dernières.

« Une première classe comprend les causes généralement désignées sous le nom des causes morales, celles qui, corrélatives aux facultés intellectuelles, affectives et morales de l’homme, représentent ses besoins dans la vie et ses intérêts dans la société.

« Une seconde classe comprend les causes qui