Page:Auber - De la fièvre puerpérale.djvu/47

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tendent à la guérison de l’affection simple et primitive, bien qu’elles ne parviennent pas toujours à opérer cette guérison. Du reste, M. le docteur Danyau ne nous semble pas beaucoup s’éloigner de nos idées sur la nature de la fièvre puerpérale, car il dit dans un des paragraphes de son discours : « Si l’absence de lésions locales primitives range de droit la fièvre puerpérale dans la classe des pyrexies (lisez dans la classe des fièvres essentielles), la présence de lésions locales secondaires ne peut lui ravir cette place en lui en assignant une autre dans le cadre nosologique. »

M. Danyau est partisan de la contagion. Quant au traitement, il n’en connaît aucun qui soit absolument efficace ; aussi pense-t-il, avec la plupart de ses collègues de l’Académie, que le devoir du médecin est avant tout d’avoir recours aux ressources de l’hygiène et à la prophylaxie.

M. Danyau n’est pas d’avis qu’on ferme les grands établissements hospitaliers, ce qui aurait, à son avis, les conséquences les plus désastreuses à l’endroit de l’enseignement clinique ; mais il demande qu’on réduise le nombre de lits affectés aux femmes en couches, et qu’on établisse de nombreuses Maternités, petites, disséminées, bien aérées et suffisamment aménagées, pour que les salles ne servent en quelque sorte qu’à tour de rôle, et puissent ainsi rester vides pendant un certain temps après la sortie de toutes les malades.

M. Cazeaux. — Médecin fort distingué par ses vastes et solides connaissances scientifiques, M. Cazeaux est un esprit net et méthodique. Et pourtant, en lisant son discoure, on ne sait s’il faut le classer parmi les essentialistes ou parmi les localisateurs. On le dirait localisateur avec tendance à la généralisation, et essentialiste avec une préférence marquée pour la localisation, ce qui prouve combien