Page:Auber - Philosophie de la médecine.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans ce chef-d’oeuvre de création humaine, qui, comme l’a dit Suidas, surpasse toutes les forces de l’esprit humain.

Le principe fondamental de la médecine est le fait de la vie présidant à la formation, à la conservation et à la guérison de l’organisme ou du corps.

La vraie médecine est celle de la nature ; parce qu’elle seule repose sur la connaissance des lois éternelles qui gouvernent et régissent l’univers. Cette médecine est facile à distinguer et définir.

Basée sur une vérité fondamentale, elle reconnaît et invoque dans tout ce qu’elle fait la loi suprême de la vie et de l’activité spontanée de la nature ; elle ne voit que des actions vitales dans tous les phénomènes que présente l’économie ; elle puise ses indications dans les besoins et les instincts naturels du malade ; enfin, elle admet que tout ce qui possède la vie organisée se trouve placé dans une sphère supérieure ; et conformément à ces vues, qui sont seules philosophiques, elle se renferme dans les limites de cette sphère et n’agit jamais que sous la réserve expresse des droits de la nature, qu’elle prend toujours pour modèle et avec laquelle elle cherche toujours à s’identifier.

Mais, s’il est certain qu’il y a un travail curatif de la nature au fond de toute maladie, il n’est pas moins évident que l’art peut exciter, soutenir et favoriser