Page:Aubertin - Sénèque et Saint Paul, 1872.djvu/455

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LETTRE IV.


paul à sénèque, salut.


Chaque fois que tes lettres m’arrivent, je me figure que tu es présent et que tu ne quittes pas notre compagnie. Lorsque tu seras venu une première fois, nos visites deviendront intimes et fréquentes. Je te souhaite bonne santé. Adieu.


LETTRE V.


sénèque à paul, salut.


L’éloignement où tu te tiens depuis si longtemps m’afflige. Qu’y a-t-il ? Quelle est la cause de ce retard ? Si l’empereur s’indigne de voir en toi un transfuge de l’ancienne religion, qui cherche en outre à faire des prosélytes, prie-le de considérer que tu as agi avec réflexion et non à la légère. Adieu.


LETTRE VI.


paul à sénèque et à lucilius, salut.


Ni le roseau ni l’encre ne doivent retracer les pensées qui font le sujet de vos lettres ; car l’un donne une forme précise aux idées, et l’autre, une couleur qui frappe les regards. Je sais d’ailleurs qu’il y a parmi vous comme auprès de nous des esprits qui me comprennent. Il faut rendre à chacun les hommages qui lui sont dus, et cela avec d’autant plus de soin que nous avons affaire à des hommes peu disposés à nous rendre justice. Faisons