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La mort chez les Arabes




Si les frimas glacent mortellement dans leur robe de tulle ou de calicot, les musulmanes, ce n’est pas parce que ceux de leur race ignorent l’art de conserver la vie : Les Arabes que notre administration évince des bonnes terres, dépouille, dépossède et qui, à bout de privations meurent de faim dans la campagne, ou qui vont hâves, décharnés, expirer dans les villes, possèdent plus qu’aucun peuple du globe, la faculté de reculer l’heure de la mort. D’abord ils sont sobres comme leurs chameaux, ils pratiquent par religion l’hygiène[1] ensuite, ils ont des remèdes pour toutes les maladies.

L’Arabe essentiellement observateur, passe pour malpropre auprès des ignorants européens quand il préfère boire l’eau trouble et

  1. La science répandue dans le Coran, au point de vue des prescriptions hygiéniques, dépasse, dit le Dr Grenier, le fond des connaissances acquises par l’humanité au temps vivait Mahomet.