Page:Audoux - De la ville au moulin.djvu/142

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aimait notre père, comme oncle meunier aime tante Rude, et même comme Angèle aime son mari, car tu peux être sûre que pour lui, elle eût abandonné la prière et l’église.

Tout en écoutant Firmin, je continue à regarder Valère. Son exubérance m’étonne et m’effraie ; je me demande s’il n’est pas fait pour autre chose que le magasin de chaussures, et la crainte me vient qu’il n’aime le danger. Mais ma pensée ne s’y arrête pas. Firmin a raison et je sens bien que quoi que fasse Valère, où qu’il aille, s’il le veut, je serai toujours à ses côtés.