Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’autres du même sexe et du même âge, et pèsent à proportion. Ces considérations suffiraient sans doute pour faire naître à certains naturalistes l’envie d’établir ici deux espèces, au lieu d’une ; mais j’ose affirmer que la tentative ne serait pas heureuse.

Au voisinage de la Nouvelle-Orléans et le long du Mississipi, en remontant jusqu’à Natchez, la chasse du Héron de nuit forme l’une des occupations favorites de nos planteurs, qui le regardent comme égalant, en fait d’oiseaux, tout autre gibier, pour la délicatesse de sa chair.




SOUVENIRS DE THOMAS BEWICK.


Par l’intermédiaire obligeant de M. Selby de Twizelhouse, dans le Northumberland, j’eus le plaisir d’être mis en rapport avec le célèbre Bewick, aussi recommandable par son caractère que par son talent, et dont les travaux font époque dans l’histoire de la gravure sur bois. C’était en 1827, lors de mon voyage vers le sud. Après avoir quitté Édimbourg, j’arrivai à Newcastle, sur la Tyne, au milieu d’avril, c’est-à-dire à cette époque de l’année où la nature commence à revêtir d’une parure nouvelle les riches campagnes des environs. L’alouette, de retour, chantait à pleine gorge ; le merle exhalait, en sifflements joyeux, l’exu-