Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/247

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convenu qu’il nous conduirait dans sa voiture jusqu’à Louisville. Ainsi finit notre promenade de deux cent cinquante milles ! Si vous voulez nous accompagner le reste du voyage, vous n’avez qu’à vous reporter au Ier volume, à l’article « L’hospitalité dans les bois ».




LE CORMORAN DE LA FLORIDE.


Il est peu d’oiseaux des États-Unis, si mal connus, ou qui aient été aussi négligemment décrits, que les Cormorans. Quelques espèces même, parmi ceux d’Europe, ne sont pas encore bien déterminées ; tant ils ont été superficiellement étudiés par des auteurs qui, après en avoir donné l’extérieur et les formes d’une manière satisfaisante, ont sans doute manqué d’occasions pour les observer plus à loisir, là où réellement on peut le mieux apprendre à les connaître, c’est-à-dire dans les lieux où ils se retirent pendant la saison des œufs.

Ceux d’Amérique ne sont pas, tant s’en faut, de grands voyageurs ; et cependant ils émigrent tous, plus ou moins, à certaines époques de l’année. Les trois espèces auxquelles seules, pour le moment, j’entends faire allusion, sont confinées dans une partie relativement peu étendue de l’Amérique du Nord. Le grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) monte rarement plus