Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/379

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


» Le Pluvier doré entre parfois à gué dans l’eau, pour chercher sa nourriture ; cependant il préfère de beaucoup les terrains secs, et sous ce rapport il diffère essentiellement des chevaliers et des barges. Il aime à sonder les sables humides ; et dans l’été, sur les marécages et les prairies, on trouve les résidus de la fiente de vache fréquemment perforés par son bec. La chair de cet oiseau est délicieuse et, dans mon opinion, ne le cède guère à celle de la bécasse. »




LE CANARD DE LA VALLISNÉRIE.


On rencontre ce fameux Canard depuis les bouches du Mississipi jusqu’à l’Hudson ou rivière Nord ; au delà de cette dernière limite, il se montre rarement sur nos côtes de l’Est, quelle que soit la saison. Cette circonstance, jointe à cet autre fait, qu’on le voit de temps en temps sur les hautes eaux de nos districts de l’Ouest, et qu’il niche en grand nombre, soit au bord de la rivière de l’Ours, dans la Californie supérieure, soit sur les marais et au long des cours d’eau, dans maintes parties des montagnes Rocheuses, cette circonstance, dis-je, me porte à penser qu’au lieu de côtoyer la mer ou les fleuves, ces oiseaux passent par le milieu des terres, en