Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/498

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pour quelques jours, en famille, lorsque arrive la saison des œufs ; mais jamais par troupes. En certains lieux favorables, tels qu’une chute d’eau, une suite de rapides, on peut, en hiver, en rencontrer jusqu’à quatre ou cinq, qui tous se tiennent à l’écart les uns des autres. — Leur chant est bref, mais agréable, et reprend à de courts intervalles. On ne peut pas le comparer au plain-chant des merles ; il ressemble plutôt au gazouillement voilé du mauvis et de l’étourneau, durant l’hiver ; ou, si l’on aime mieux, aux premières notes de la grive chanteuse. Ce doux ramage n’est point particulier seulement à de certaines époques de l’année ; mais il charme l’oreille, dès que le soleil brille, en toute saison. Sa note commune, que l’oiseau répète fréquemment, perché sur une pierre ou lorsqu’il suit le cours des ruisseaux, peut être rendue par la syllabe chit.

» Vers le milieu du printemps, il commence à s’occuper de son nid ; de sorte que sa première couvée prend la volée en même temps que celle du merle. Le nid est caché dans la mousse, au bord de l’eau, ou parmi des racines qui se projettent sur le courant ; quelquefois dans la crevasse d’un rocher, sous un pont, ou même dans l’étroit espace qui se trouve derrière une chute d’eau. Il varie considérablement en forme et en grosseur suivant la position ; mais il est toujours plutôt gros qu’autrement, et ressemble plus qu’aucun autre à celui du troglodyte. Mon ami M. Weir en a trouvé un, dans le côté de Linlithgow, qui peut être considéré comme un modèle. Voûté en dessus, il a par dehors l’apparence d’une masse elliptique aplatie, mesurant