Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/191

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Maréchal, se levant.

Eh bien, moi… je vous la donne.

Maximilien.

Ah ! monsieur, cette raillerie…

Giboyer.

Il ne raille pas !

Maximilien, très ému.

Quoi ! monsieur, malgré ma pauvreté ?

Maréchal.

Votre mérite est une fortune.

Maximilien.

Malgré ma naissance ?

Giboyer, anéanti, à part.

Je l’avais oubliée !

Maréchal.

Qu’est-ce qu’elle a donc de particulier, votre naissance ?

Maximilien.

Ne le savez-vous pas ? Je ne porte que le nom de ma mère.

Maréchal.

Quoi ? comment ? Père inconnu !… (À Giboyer.) Et vous n’en disiez rien ?

Giboyer.

Hélas ! je n’y songeais plus !