Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quel mal y a-t-il après tout ?… C’est d’Estrigaud qui t’envoie Navarette ?

Annette.

Non pas ! je crois qu’il ne se soucierait pas de me la présenter… Tu sais qu’il me fait un brin de cour. Je lui ai tout simplement écrit à elle-même. Elle m’a répondu un petit mot charmant, et je l’attends d’un moment à l’autre.

Lucien.

Alors je me sauve.

Annette.

Reste donc.

Lucien.

Impossible !… je la tutoie.

Annette.

Ce serait gênant pour moi, je l’avoue… Mais je veux aller au lac après la séance.

Un Domestique.

Mademoiselle Navarette.

Annette.

Faites entrer. (À Lucien.) Va m’attendre chez papa.

Lucien.

Tiens, oui, je lirai les Débats !

Il sort par la droite, Navarette entre par le fond.