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Page:Augusta Holmes ode triomphale 1889.djvu/19

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ODE TRIOMPHALE

LES MOISSONNEURS,
précédés par la Moisson portée sur des gerbes de blé et de fleurs des champs.

Evohé ! Soleil ! Evohé !

Le baiser vermeil
De l’ardent soleil
A gonflé les épis superbes,
Et, toujours, encor,
En lourds monceaux d’or
S’entasse la gloire des gerbes.

Soleil ! Evohé !
C’est le pain sacré
Que nous tirons des blondes plaines,
Que les bœufs dorment dans le pré,
Moissonneurs, les granges sont pleines !

LES VIGNERONS.

Ce vin, c’est le sang
Chaud et rubescent
De la terre qui nous fit naître !

LES MOISSONNEURS.

Ce pain, c’est la chair
Du sol trois fois cher,
Que le soc déchire et pénètre !

LES DEUX CHŒURS.

Forts et rénovés
Mangez et buvez,