Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/14

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blissement d’une colonie allemande en Transylvanie. Elle a subi avec le temps diverses altérations.

Le pays des Saxons fut long-temps régi d’après la coutume que renfermait un manuscrit apporté de Nuremberg, c’est-à-dire de la même façon que les communes d’Allemagne. Au 16e siècle, plusieurs magistrats sous la direction d’Albert Hutter, juge royal d’Hermannstadt, firent un recueil de lois municipales, statuta, qui fut approuvé par Étienne Báthori, puis par l’empereur Léopold, et qui est la base de l’organisation actuelle du corps politique des Saxons.

À leur tête est placée l’assemblée générale de la nation[1], qui a la direction suprême des affaires, sous la dépendance immédiate du roi. Elle se compose de vingt-deux membres librement élus qui se réunissent tous les ans à Hermannstadt, le jour de Sainte-Catherine, et tiennent séance pendant plusieurs semaines.

Le chef de cette assemblée est le comte de la nation saxonne. Il était jadis choisi par le roi, car il est l’intermédiaire entre le souverain et la nation ; sous le gouvernement des princes, les Saxons l’élurent eux-mêmes ; dernièrement l’empereur s’est arrogé le droit de le nommer. Le comte des Saxons est toujours créé membre du conseil du gouvernement, siégeant à Clausembourg ; il veille à l’exécution des ordonnances

  1. Universitas nationis saxonicæ.