Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/191

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ecclésiastiques italiens envoyés par le pape. Ceux-là ne prennent pas la peine d’étudier la langue hongroise, en sorte qu’ils ne peuvent ni prêcher, ni instruire le peuple, et se bornent à dire la messe. Ils exigent le double de ce qui leur est dû pour les baptêmes et les mariages, et font venir les agonisants, d’une distance de dix lieues, sur de mauvaises charrettes, pour leur administrer les derniers sacrements… Les popes valaques profitent de ces circonstances. Ils parcourent les villages éloignés de la paroisse et que les missionnaires ne visitent que rarement. Ils engagent les habitants à changer de religion, et ils ne réussissent que trop souvent, surtout quand le seigneur du village s’offre comme parrain. Et en embrassant la religion grecque, ils adoptent également la langue valaque et perdent insensiblement leur nationalité. »