Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tuation est heureuse. Autrefois le paysan n’avait de sécurité que derrière d’épaisses murailles, et il se faisait citadin quand les murs de son église ne suffisaient pas à contenir toutes les familles. Aujourd’hui il est aussi tranquille dans sa maison ouverte ; il y reste et fait bien. Notez en outre qu’il s’opère, au bénéfice de Cronstadt, une centralisation rapide.

Un village voisin, nommé Bendorf, me fournit un exemple des calamités qui frappaient jadis la population des campagnes. Il fut si souvent saccagé par les Tatars au 17e siècle, qu’en 1653 il ne s’y trouvait plus qu’un seul habitant. Quand celui-ci fut mort, les paysans des environs portèrent aux magistrats du siège la cloche de l’église et les vases sacrés, que l’on conserva en attendant des jours meilleurs.

Bendorf est aujourd’hui, un village de huit cents âmes.