Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/55

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d’avoir du drap, afin que le prix des habits de luxe ne fût pas élevé. La diète décidait en 1683 qu’ils ne pouvaient porter ni armes, ni drap, ni vêtements de toile étrangère. En 1714 ce décret était renouvelé, et on ajoutait que le paysan ne pouvait avoir ni bottes, ni bonnets de martre, ni habit de drap étranger ; il pouvait toutefois faire usage du drap qu’il fabriquait lui-même. La chasse lui était aussi interdite sous peine de confiscation. Une exception fut faite à ces mesures en faveur des domestiques, des gardes et des chasseurs des nobles[1]. — Il paraîtra étrange qu’on recherchât des sorciers dans un pays où l’égalité des religions était reconnue depuis cent ans. Mais cette égalité, j’ai essuyé de le faire voir, fut due moins aux lumières qu’à l’es-

    les faire poursuivre par les paysans de leur territoire. Mais les volatiles se réfugient dans la bourse des employés, auxquels les paysans, pour se dispenser de la peine, font un jour de corvée, ou donnent simplement de l’argent. Ordinairement les moineaux meurent de vieillesse. Entre autres décrets rendus à ce sujet par le conseil il faut en citer un qui enjoint expressément aux employés des comitats de recevoir tant de têtes de moineaux, et de ne pas prendre en place les cadeaux de paysans. (Decretum guberniale, 14 octobre 1819, n° 9388.)

  1. Est-il nécessaire d’ajouter que ces lois sont abolies depuis long-temps ? On voulait alors éviter que l’argent ne sortît du pays.