Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/73

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terminables disputes qui naissent sous différents prétextes.

Pendant long-temps on se querella au sujet de l’impôt. En 1569 il avait été convenu que les trois nations, ou plutôt les habitants des trois districts administratifs, contribueraient pour une part égale. Cette mesure fut abolie en 1692, et l’on introduisit le mode d’acquittement par porte usité en Hongrie. Dix ans après, les Saxons réclamèrent, et voulurent que les autres paysans, qui habitaient un territoire plus vaste que le leur, payassent une somme supérieure à celle qu’ils donnaient eux-mêmes. Les Hongrois répondirent qu’il fallait moins considérer l’étendue que la fertilité du sol, et que, d’ailleurs, outre les charges communes, ils étaient soumis au service militaire. « Quand les Turcs et les Tatars ravagent la Transylvanie, disaient-ils, vous vous enfermiez dans vos villes, vous regardez du haut de vos murailles les désastres de la patrie ; nous, nous montons à cheval et nous faisons la guerre. » Les discussions durèrent presque continuellement jusqu’en 1750. Il fut alors arrêté à la diète d’Hermannstadt que chaque contribuable, à quelque nation qu’il appartint, paierait sa part d’impôt.

À l’occasion de la dernière diète, qui s’est tenue à Clausenbourg, de nouvelles dissensions se sont élevées. Cette fois, c’est la langue allemande qui a servi de sujet. Quelques députés rappelèrent que certaines lois