Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/92

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clarté d’un luminaire je ne sais quel vase sacré qui semblait d’un beau travail

L’autre église est située dans le faubourg appelé Bulgare ou Valaque : douze cents familles s’y rendent. Les premiers Bulgares qui occupèrent ce faubourg construisirent en 1385 une petite chapelle de bois, qui ne resta debout qu’un siècle. Par l’intervention du prince de Valachie, une église en pierre s’éleva dans l’année 1495, qui dura davantage, mais qui était tombée en ruines au siècle passé. Elisabeth, impératrice de Russie, a fait bâtir en 1751 l’église actuelle. Les murs sont en dehors décorés de peintures : entre autres personnages figure saint Nicolas. On y lit aussi de nombreuses inscriptions valaques. L’édifice est surmonté d’un clocher, qui porte à l’extrémité la double croix grecque, et autour duquel s’élèvent quatre clochers inférieurs rattachés au premier, suivant la coutume russe, par de longues chaînes de fer. Le prêtre en grande barbe, et revêtu de la robe noire à larges manches, nous montra son église. Il tenait par la main un joli enfant, son fils sans doute, qui regardait tantôt les étrangers, dont le langage paraissait l’inquiéter beaucoup, tantôt les belles choses qui s’étalaient devant lui, car rien n’est plus décoré qu’une église grecque. Celle-ci, il est vrai, a été retouchée ; peut-être même à cette heure a-t-elle perdu davantage ; mais elle était encore des plus curieuses quand je la visitai. Les peintures d’Elisabeth, qui, il n’y