Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/538

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Chap. VIII, 23. II ME LIVRE DES MACKABEES. Chap. IX, 8.


tete de chaque corps, il mit ses freres I vendre les Juifs, humilie, grace au so- 35 Simon, Joseph et Jonathas, leur dormant coursdu Seigneur,, par ceux qu’il croyait a chacun quinze cents hommes. En plus faibles que lui, se depouilla de ses outre, il ordonna a Eleazar de faire la vetements d’honneur, et prenant a tralecture du Livre saint ; puis ayant donne ’ vers champs comme un fuyard, sans espour mot d’ordre : Secours de Dieu ! corte, il rentra seul a Antioche,^ au de-Judas prit le commandement du premier sespoir d’avoir perdu son armee. Et 36

corps et attaqua Nicanor. Le Tout- , lui qui avait promis de parfaire le tribut 

Puissant leur etant venu en aide, ils tue- aux Romains avec le prix des captifs de rentplusde neuf mille ennemis^lesserent. Jerusalem, il publiait maintenant que etmutilerent ia plus grandepartie des sol- 1 les Juifs avaient Dieu pour defenseur et dats de Nicanor et les mirent tous en qu’ainsi ils etaient invulnerables, parce

fuite. Ils prirent aussi I’argent de ceux ; quils’obeissaierit aux lois qu’ii leur avait 

qui etaient venus pour les acheter.Ayant prescrites.

poursuivi assez loin les fiivards, ils , 

revinrent sur leurs pas, arretes par le 5° — <-’Hap. ix— x, 8. — trapped tine horrible maladie, Antiochus metirt en

Perse ; ayant purifie le temple^ Judas

institue une fete commemorative k

2j casleu.

Versce temps-la, Antiochus etait hon- 9

temps, car c’etait la veille du sabbat ; c’est pourquoi ils ne continuerent pas

leur poursuite. Ayant done ramasse les 

armes des vaincus et recueillt leurs depouilles, ils celebrerent le sabbat, benissant mille fois et louant le Seigneur qui 1 teusement revenu des contrees de la les avait delivres pour ce jour, ayant ; p e rse. Car, etant entre dans la ville resolu de leur montrer un commencement t nominee Persepolis, il avait tente de

de misericorde. Apres le sabbat, ils 1 piu er [ e temple et d’opprimer la ville ; 

distribuerent une part du butin a ceux , ^^t pourquoi la multitude soulevee eut qui avaient souffert de la persecution, recours a la force des armes et il arriva aux veuves et aux orphelins ; eux-memes j qu’ Antiochus, mis en fuite par les habiet leurs enfants se partagerent le reste. tan ts du pays, tit une retraite humi-Cela fait, ils se mirent a prier tous en- , ii ante . Comme il etait dans la region semble, conjurant le Seigneur misericor- , d’Ecbatane, il apprit cc qui etait arrive dieux de se reconcilier entierement avec j a Nicanor et a i’armee de Timothee. Transports de fureur, il/ pensait a venger sur les Juifs Finjure de ceux qui

I’avaient force de fuir ; il commanda

ses serviteurs.

Ils tuerent ainsi plus de vingt mille 

hommes des troupes qui combattaient __ __.._, sous les ordres de Timothee et de Bac- j done au conducteur de pousser son char chides, et s’emparerent vaillamment de | sans s’arreter, pour hater le voyage. La hautes forteresses. De leur immense bu- ; vengeance du ciel le poursuivait, car il tin, ils»tirent deux parts egales, Tune | avait dit dans son orgueil : u Aussitot pour eux-memes, I’autre pour les perse- j arrive a Jerusalem, je ferai de cette ville cutes, les orphelins et les veuves, ainsi j le tombeau des Juifs. " Mais le Seique pour les vieillards. Ils recueillirent gneur, Dieu d’Israel, qui voit toutes les armes et les deposerent avec soin en -«™~ »- f — -« **»«—. ~ii ;- ;«™mhip des lieux convenables, et transporterent

a Jerusalem le reste du butin. Ils mirent 

a mort Phylarque, qui accompagnait

Timothee ; c’etait un homme tres pervers,

?ui avait fait beaucoup de mal aux 

uifs. Pendant qu’ils fetaient leur vic-

toire dans leur capitate, Callisthene et Suelques autres, qui avaient livre aux

ammes les portes du temple, s’&ant

refugies dans une petite maison, ils les y briUerent, et leur rendirent ainsi le juste salaire de leurs profanations.

34 Le triple scelerat Nicanor, qui avait choses, le frappa d’une plaie incurable

et horrible a voir. A peine eut-il profere cette parole, qu’il rcssentit une extreme douleur d’entrailles et de cruelles tortures a Tinterieur. . C’etait justice, puis- 6 qu’il avait dechire les entrailles des autres par des tourments nombreux et

inouis. Mais il ne rabattait rien de son arrogance, toujours rempli d’orgueil,

il exhalait contre les Juifs le feu de sa colere et ordonnait de hater la marche,

quand soudain il tomba du char qui

roulait avec fracas, ct sa chute fut si

violente que tous les membres de son


fait venir les mille marchands pour leur corps en furent meurtris. Lui qui lout S

IX, 5. Horrible iwxV.litt. invisible , comme traduit la Vulg. t cc qui peut signifier une malaclie imcrieurc (tmtesse, m^laccoUe mortelle, | supporter la vue. I Mach. vi ( 8), ou encore une maladie affrcuse, litt. tion-visibU, dont tl n’est pas possible de