Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/559

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Chap. XI, 4. LIVRE DE JO B. Chap. XII, 7.

Tu as dit & Dieu : * ’ Ma pensee est la vraie, 

Et je suis irreprochable devant toi." —

Oh ! si Dieu voulait parler, 

S’il ouvrait les Ievres pour te repondre ;

S’il te revelait les secrets dc sa sagesse, 

Les replis caches de ses desseins, Tu verrais alors qu ? il a use d’indulgence pour tes crimes,

Pretends-tu sonder les profondeurs de Dieu, 

Atteindre la perfection du Tout-Puissant ? S Elle est haute comrae les cieux : que feras-tu ? Plus profonde que le sejour des morts : que sauras-tu ?

Sa mesure est plus longue que la terre, 

Elle est plus large que la mer.

S’il fond sur le coupable, s’il Tarrete, 

S’il convoque le tribunal, qui s’y opposera ? 1 1 Car ii connait les pervers,

II decouvre I’iniquite avant quelle s’en doute. 12 A cette vi/e, le fou meme comprendrait, Et le petit de Fonagre deviendrait raisonnabie. i] Pour toi, si tu diriges ton cceur vers Dieu, Et que tu etendes vers lui tes bras,

Si tu eloignes de tes mains Finiquite, 

Et que Finjustice n’habite pas sous ta tente,

Alors tu leveras ton front sans tache, 

Tu seras inebranlable et tu ne craindras plus. "3 Tu oublieras tes souflfrances, Tu t’en souviendras comme des eaux ecoulees.

L’avenir se levera pour toi plus brillant que le midi ; 

Les tenebres se changeront en aurore.

Tu seras plein de confiancc, et ton attente ne sera pas vaine ; 

Tu regarderas autour de toi, et tu te coucheras tranquille. [ 9 Tu reposeras, sans que personne ne t’inquiete, Et plusieurs caresscront ton visage. 20 Mais les yeux des mediants se consumcront ; Pour eux, point de refuge ;

Leur esperance est le souffle d’un mourant. CHAP. XII — XIV. — Rfyonse tie Job a SopUar. 12 i Alors Job prit la parole et dit :

Vraiment vous etesp/us sages que tout un peuple, 

Et avec vous mourra la sagesse !

Moi aussi j*ai de 1’intelligence comme vous ; 

Je ne vous le cede en rien,

Et qui ne sait les choses que vous dites ?

L’homme raille" par ses amis, 

Invoque Dieu et Dieu daigne Fecouter. Le juste, Finnocent, vous sert de risee .

Honte au malheur ! C’est la devise des heureux. 

Le mepris attend celui dont le pied chancellc.

La paix cependant regne sous la tente des brigands, 

La securite pour ceux qui provoquent le ciel, Et qui n’ont d’autre dieu que leur force.

Mais, de grace, interroge les betes, et elles t’instruiront, 

Les oiseaux du ciel, et ils te Fapprendront ; XII, 1. Job ad met le principe pose" par ses amis.savoir que Dieu est infiniment sage, puissant et juste, et il celebre a son tour dans un magnifique langage ces perfections divines (ch. xi 1), Puis, comme ses amis sont in jus tes a son *gard, c’est a Dieu qu’il veut s’adresser, ce qu’il fait d’abord avec une grande hard i esse (ch. xiiiX A la fin, il s’apaise, s’excuse et implore la piti£ de son juge.

. Vulg., c’est nut lam fie mtprhte dans in pensie des riches, mats toute pr*te pour le temps marque".

— S5i -