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Chap. XXXVII, 3. LIVRE DE JOB. Chap. XXXVII, 24.

II lui donne libre carriere sous Timmensite des cieux, 

Et son eclair brille jusqu’aux extremites de la terre.

Puis eclate un rugissement, 

II tonne de sa voix majestueuse ; Quand on entend sa voix, la foudre est deja partie.

Dieu tonne de sa voix d’une maniere merveilleuse ; 

II fait de grandes choses que nous ne comprenons pas.

II dit a la neige : " Tombe sur la terre ; " 

II commande aux ondees et aux pluies torrentielles.

C’est ainsi qu’il met un sceau sur la main de tous les homines, 

Afin que tous reconnaissent leur Createur.

Alors Tanimal sauvage rentre dans son repaire, 

Et reste dans sa taniere.

L’ouragan sort de ses retraites cachees, 

L/aquilon amene les frimas.

Au souffle de Dieu se forme la glace, 

Et la masse des eaux est emprisonnee.

II charge de vapeurs les nuages, 

II seme dans l’air les nuees orageuses.

On les voit, guidees par lui, errer en tous sens, 

Pour executer tout ce qu’il leur commande Sur la face de la terre habitee,

Pour apporter ses chatiments, 

Ou ses bienfaits aux hommes.

Job, sois attentif a ces choses ; 

Arrete-toi, et considere les merveilles de Dieu.

Sais-tu comment illes opere, 

Et fait briller Teclair dans la nue ?

Comprends-tu le balancement des nuages, 

Les merveilles de celui dont la science est parfaite ?

Sais-tu pourquoi tes vStements sont chauds, 

Quand la terre se repose au souffle du midi ?

Peux-tu, comme lui, etendre.les cieux, ’ 

Et les rendre solides comme un miroir d’airain ?

Fais-nous connaitre ce que nous devons lui dire : 

Nous ne saurions lui parler, ignorantd que nous sommes.

Ah ! qu’on ne lui rapporte pas mes discours ! 

Un homme a-t-il jamais dit qu’il desirait sa perte ?

On ne peut voir maintenant la lumiere du solcil y 

Qui luit derriere les nuages ; Qu’un vent passe, il les cUssipe.

L’or vient du septentrion ; 

Mais Dieu, que sa majesty est redoutable !

Le Tout-Puissant, nous ne pouvons l’atteindre : 

Grand par la force,

Par le droit et la justice,

II ne repond a personne

Que les hommes done le reverent * 

II n’honore pas les sages d’un regard. XXXVII, xz. Vulg., le fromtnt apfelle les nuies % et les nudes ripandent leur iumiirt, cclle des eclairs. Mais l’htfbr. beri ne vient pas de bar % troment : e’est le subst rr, humidite, pluie, precede* de la proposition be. . oescnatiments, htt. pour la verge t h€br, sckgbei, mot qui veuc dire aussi tribu ; mais ce sens adopts par la Vulgate, ne con vient pas ici. x6. Vulg. , connaiS’tu les grands chtmins des nuages et Us sciences par/attest so. Les vers, so-as sont tres obscurs et ont recu des explications diverse*. a. Du Septentrion : e’etait l’opinton des anciens : Hired, iii, 116 ; Pline, Hist. Nat. vi, iz ; xxxtii, 4. Nous savons d’ou, vient Tor, mais la majeste* de Dieu est inaccessible. Comp.xxviii, i, xa. D’autres avec les LXX : un nuage ou un rayon d*or vient du septentrion ; plus brillante est la majesti redoutable de Dieu. . // ne repond a personne, il ne rend pas compte de ses actes. vulg., it ne peut Ure <#• crit, dignement c^lelare.

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