Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/218

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pain, ni argent dans leur ceinture ; mais de marcher avec des sandales, et de ne se point munir de deux tuniques. Et il leur dit : En quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu’à ce que vous partiez de ce lieu. Et quiconque refusera de vous recevoir et de vous écouter, sortez de là et secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Étant donc partis, ils prêchaient qu’on fit pénitence, chassaient beaucoup de démons, oignaient d’huile beaucoup de malades[1], et ils étaient guéris.

14 Or, le roi Hérode entendait parler de Jésus (car son nom était devenu célèbre), et il disait : Jean-Baptiste est ressuscité d’entre les morts, c’est pourquoi des miracles sont opérés par lui. Mais d’autres disaient : C’est Élie ; et d’autres : C’est un prophète, semblable aux anciens prophètes. Ce qu’Hérode ayant entendu, il dit : Jean, que j’ai fait décapiter[2], est ressuscité d’entre les morts. Car ce roi avait envoyé prendre Jean[3], et l’avait fait mettre en prison chargé de fers, à cause d’Hérodiade, femme de Phi-

    ont été données pour concilier saint Marc avec les deux autres synoptiques. Allioli : Les Apôtres pouvaient avoir un bâton ; mais, s’ils venaient à le perdre, ils ne devaient pas se mettre en peine de s’en procurer un autre. Patrizzi : Beaucoup de manuscrits grecs et de Pères lisent dans saint Matthieu et saint Luc : des bâtons. Victor d’Antioche : Notre-Seigneur a pu permettre dans la suite ce qu’il avait défendu d’abord, et saint Marc seul aurait mentionné cette permission. Corn. Lapierre : Saint Matthieu et saint Luc parlent d’un bâton capable de servir d’arme défensive ; saint Marc, d’un bâton destiné uniquement à servir d’appui.

  1. « Cette onction sacrée des malades (l’Extrême-Onction) a été instituée par le Christ, Notre-Seigneur, comme un sacrement véritable et proprement dit de la Loi Nouvelle, insinué par saint Marc (vi, 13), recommandé aux fidèles et promulgué par saint Jacques. » Concile de Trente, Sess. xiv, c. 1.
  2. Après l’été de l’an 27 de l’ère vulgaire.
  3. Après l’automne de l’an 26 de l’ère vulgaire.