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les Mages l’avaient trompé, entra dans une grande colère, et il fit tuer tous les enfants qui étaient dans Bethléem et dans les environs, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était enquis auprès des Mages^[1]. Alors fut accompli ce qu’avait annoncé le prophète Jérémie. « Une voix a été entendue dans Rama, des plaintes et des cris lamentables : Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus^[2]. »

¹⁹ Hérode étant mort^[3], voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph dans la terre d’Égypte, et lui dit : Levez-vous, prenez l’Enfant et sa mère, et allez dans la terre d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie de l’Enfant sont morts. Joseph s’étant levé, prit l’Enfant et sa mère, et vint dans la terre d’Israël. Mais apprenant qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode, son père^[4], il n’osa y

↑ Cette barbarie n’étonne pas de la part d’Hérode, prince soupçonneux et cruel, dit l’historien Josèphe, quand il s’agissait de son autorité, qui avait ensanglanté sa propre maison par le meurtre de plusieurs de ses enfants et de ses épouses, et dont les défiances croissaient avec l’âge. Au reste, il n’est pas nécessaire de supposer, comme on l’a fait quelquefois, que des milliers d’enfants aient péri dans ce massacre, puisqu’il n’est question que du village ou bourg de Bethléem et de ses environs.
↑ Jérém., xxxi, 15. Dans le sens prochain, mais incomplet, il s’agit des malheurs de la captivité : Rachel, aïeule d’Éphraïm, est représentée comme la mère des dix tribus captives, pleurant ses enfants comme s’ils n’étaient plus. Dans un sens plus éloigné, mais non moins véritable, il s’agit du massacre des SS. Innocents figuré par les persécutions des Israélites : Rachel, qui avait été enterrée près de Rama, localité voisine de Bethléem, se lève de son sépulcre pour mêler ses cris aux cris des mères inconsolables.
↑ Dans la trente-septième année de son règne, au commencement du printemps de l’an de Rome 750. Le séjour de la sainte Famille en Égypte avait duré deux ans.
↑ L’histoire confirme le récit de l’Évangéliste. La Galilée, unie à la Judée sous Hérode, en avait été séparée à sa mort dans le partage qu’il fit entre ses enfants. C’est Archélaüs qui eut la Judée ; et l’historien Josèphe témoigne de sa cruauté, qui finit par soulever

[1] Cette barbarie n’étonne pas de la part d’Hérode, prince soupçonneux et cruel, dit l’historien Josèphe, quand il s’agissait de son autorité, qui avait ensanglanté sa propre maison par le meurtre de plusieurs de ses enfants et de ses épouses, et dont les défiances croissaient avec l’âge. Au reste, il n’est pas nécessaire de supposer, comme on l’a fait quelquefois, que des milliers d’enfants aient péri dans ce massacre, puisqu’il n’est question que du village ou bourg de Bethléem et de ses environs.

[2] Jérém., xxxi, 15. Dans le sens prochain, mais incomplet, il s’agit des malheurs de la captivité : Rachel, aïeule d’Éphraïm, est représentée comme la mère des dix tribus captives, pleurant ses enfants comme s’ils n’étaient plus. Dans un sens plus éloigné, mais non moins véritable, il s’agit du massacre des SS. Innocents figuré par les persécutions des Israélites : Rachel, qui avait été enterrée près de Rama, localité voisine de Bethléem, se lève de son sépulcre pour mêler ses cris aux cris des mères inconsolables.

[3] Dans la trente-septième année de son règne, au commencement du printemps de l’an de Rome 750. Le séjour de la sainte Famille en Égypte avait duré deux ans.

[p40-4] L’histoire confirme le récit de l’Évangéliste. La Galilée, unie à la Judée sous Hérode, en avait été séparée à sa mort dans le partage qu’il fit entre ses enfants. C’est Archélaüs qui eut la Judée ; et l’historien Josèphe témoigne de sa cruauté, qui finit par soulever

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