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Page:Aulnoy - Contes nouveaux ou Les fées à la mode, tome 1, 1698.pdf/190

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La Grenoüille

176 agirons enſuite ſelon ſes conſeils. Elle le prit, & l’ayant mis ſur un fetu, elle brûla devant quelques brins de genievre, des capres, & deux petits pois verts ; elle croüaça cinq fois, puis la ceremonie finie remettant le Chaperon de roſes, elle commença de parler comme un Oracle. Le Deftin maiftre de tout, dit-elle, vous défend de ſortir de ces lieux ; vous y aurez une Princeffe plus belle que la mere des Amours, ne vous mettez point en peine du reſte temps ſeul peut vous ſoulager. le La Reine baiſſa les yeux, quelques larmes en tomberent ; mais elle prit la refolution de croire ſon amie : tout au moins, luy dit-elle, ne m’abandonnez