vain ; il ne prétend, c’est lui-même qui nous le dit, ni à la ni à élégance de la diction[1]. Toute son ambition, c’est de
nous exposer avec clarté l’opinion des philosophes, des grammairiens,
des jurisconsultes, des annalistes, des historiens, des pontifes,
des augures ; elle ne va pas même, quand il y a désaccord
entre les différentes opinions qu’il présente, jusqu’à se prononcer
pour celle qui lui paraît la meilleure ; il se contente alors de dire
qu’il laisse ce soin au lecteur[2]. Aulu-Gelle ne brille donc ni par
le jugement, ni par le style ; son recueil n’est cependant pas
l’ouvrage d’un homme sans esprit ; on y rencontre plus d’une
pensée ingénieuse et des traits d'une finesse piquante ; indispensable
pour les recherches de l’érudition, il n’est pas sans intérêt
non plus pour l’histoire littéraire : c’est à la fois un glossaire archéologique,
un répertoire de droit et un magasin littéraire.